7 méditations originales (et rapides) pour ne plus s’ennuyer en réunion et être super créatif !
Nous allons revenir aujourd’hui sur un sujet central, la méditation, à travers un florilège de méditations originales pour ne plus s’ennuyer en réunion et libérer son esprit créatif !
On a déjà eu l’occasion de le dire, la méditation n’est pas toujours ce que l’on croit, à commencer par le fait que méditer ce n’est pas rien faire.
Oui, méditer, contrairement à certaines idées reçues n’est pas une quête de passivité mais au contraire une recherche active de présence.
Mais, présence à quoi ? Me direz-vous !
Eh bien présence à ce qui est, présence à quelque chose d’essentiellement vrai, au-delà de l’agitation et des suppositions de votre mental.
Mais nous y reviendrons dans quelques instants…
La dérive du discours automatique
Par exemple, en voyant un nuage traverser le ciel, vous pouvez penser :
• Merde j’ai oublié mon parapluie !
Ou bien :
• Chouette ça va laver l’atmosphère et arroser la végétation !
Mais en réalité, vous ne savez même pas s’il va pleuvoir… Et le nuage est devenu (à son insu) le déclencheur d’un monologue intérieur automatique.
Eh bien, par exemple, la méditation c’est saisir cet automatisme de votre dialogue intérieur alors que vous êtes activement en train de marcher dans la rue, et non « statiquement » assis en lotus sur un coussin hors de prix .
La pleine conscience pour vaincre le stress et l’ennui !
La connaissance de soi et la maîtrise du discours intérieur qui accompagnent la méditation peuvent vous être très utiles : pour gérer le stress au travail, et vous rappeler votre décision d’être un acteur conscient de création de valeur.
On a déjà vu pourquoi rapporter de bonnes nouvelles au bureau ! Alors voyons tout de suite (pour rire, mais pas que) 7 exemples de situations (de crise) bien connues des autochtones de la vie de bureau.
1. La réunion interminable
La réunion qui n’en finit pas… Le super pouvoir de Michel, ce n’est pas de multiplier les croissants mais de transformer une heure en éternité…
C’est le moment de pratiquer la méditation du sablier !
Visualisez un immense sablier dans votre esprit. Regardez comme il est beau, son verre immaculé, la douceur de ses courbes, la noblesse des matériaux.
Touchez-le en pensée pour en sentir la forme, la douceur, la température. S’il est en bois, vous pouvez peut-être même en humer le léger parfum de cire d’abeille.
Alors, tandis que Michel poursuit la lecture monocorde de la 42e slide de son Power point, de votre côté, au rythme apaisé des grains de sable qui tombent et glissent sur la petite dune éphémère qui s’amoncèle lentement derrière le globe de verre, prenez une respiration profonde et transformez l’attente en un moment de pleine conscience.
Plein conscience de quoi ? Que je m’emmerde à en mourir ???
On va répondre à cette question dans un instant vous ai-je promis, mais avant ça, continuons d’explorer ces situations quotidiennes…
2. La panne informatique…
Votre système est figé… Votre ordinateur a décidé de faire une sieste ?
Plutôt que de vous impatienter et de vous agiter vainement, ancrez-vous dans la méditation du redémarrage.
Pendant que l’ordinateur se relance, fermez les yeux et imaginez-vous en train de vous « redémarrer ». Respirez profondément, visualisant une barre de chargement qui remplit votre corps de calme, de (re)connaissances et de créativité.
3. La surcharge de travail
Le boulot s’accumule plus vite que vous ne pouvez l’écluser et votre to-do list vous fait penser à un dégueuloir de gouttière un jour d’orage ?
Une pause s’impose : vous prendrez bien une tasse de méditation du café ?
Comme vous avez beaucoup à faire, c’est le moment de ne pas vous précipiter ! Faites – tout affaire cessante – une pause-café zouzen (allez zou, soyez vite zen).
Concentrez-vous sur chaque gorgée, sur la chaleur de la tasse, l’arôme qui s’en dégage, le cheminement du liquide chaud qui vient réchauffer votre intérieur et vous irradier d’une vague de sérénité.
4. La machine à café est en panne ?
Là, la situation est grave, pour ne pas dire désespérée : la machine à café est H.S !
Mais vous êtes plus fort que le café ! Commandez une double méditation de la tasse vide.
Tenez votre mug vide et imaginez-le se remplir de calme et d’énergie positive. Faites tourner en pensée ce fluide dont la couleur vous rassure, voyez le reflet danser et buvez en conscience votre potion magique !
5. Le collègue pas sport
Dans un tout autre registre… Le collègue qui s’approprie le crédit de votre travail (le voleur de savonnette veut se faire mousser).
Sortez votre plus belle méditation du miroir intérieur.
Fermez les yeux et visualisez-vous dans un miroir, miroir mon beau miroir, reconnaissant votre propre valeur et vos accomplissements.
Souriez à votre reflet et adressez-vous de la gratitude et du mérite, car finalement malgré les relations interpersonnelles, ce qui compte vraiment, c’est l’estime de soi.
6. Le vampire énergivore
Dans la catégorie des personnes un peu technique à gérer, nous avons le vampire énergivore, autrement dit le collègue qui vous parle, parle, parle, sans vous laisser en glisser une. A dire vrai, est-ce qu’il parle vraiment avec vous ou bien lui servez vous seulement de cible ? Toujours est-il que, si vous ne faites rien, vous allez sortir épuisé de cette expérience au cours de laquelle votre interlocuteurs semble aspirer votre énergie à la paille aussi vite qu’il débite ses paroles.
Là, dans la continuité de la méditation du miroir, arborez la plus belle méditation du sourire intérieur !
Pendant que l’autre vous martèle de paroles, imaginez un sourire se dessinant lentement à l’intérieur de vous, irradiant de calme et de patience, et vous chargeant d’énergie, voyez une jauge qui se remplit ou une lumière qui accroit sa puissance et son rayonnement au rythme de son discours.
Répondez alors à ce sourire imaginaire par un vrai sourire, d’une oreille à l’autre, et ressentez la détente et le pétillement de bonne humeur intérieur gagner votre tête, votre nuque et tout votre corps.
7. Le pervers méprisant
Après l’interlocuteur inattentif, nous avons l’interlocuteur supérieur. Par exemple, votre chef qui critique qui vous apprend la vie ou qui critique crapuleusement votre travail : c’est ni fait ni à faire, et – pauvre de lui – il a dû tout refaire ! Et bla, bla, bla…
C’est le moment de vous ancrer dans la méditation de l’arbre centenaire.
Vous êtes un arbre solide, aux racines profondes que vous voyez pousser dans le sol. Les commentaires sont comme le vent : ils glissent sur vos feuilles, ils peuvent faire bouger vos branches, mais ils ne pourront pas vous déraciner.
La pleine conscience, et après ?
Voilà donc un petit tour d’horizon de ce que vous pouvez faire de votre pensée pour maîtriser votre mental et en faire votre allié plutôt que de vous énerver ou vous ennuyer en réunion 🙂
C’est déjà pas mal, non ? Mais, oui, oui, je sais, il y a une question à laquelle nous n’avons pas répondu…
Alors, pleine conscience de quoi ? Que je m’emmerde à en mourir ???
La réponse est à la fois simple et profonde : oui et non !
Expression de cette sagesse millénaire qui reconnait dans la réalité ultime de tous les phénomènes l’expression de la dualité et de la non-dualité.
Alors, « oui », vous êtes pleinement conscient que cette réunion est aussi passionnante et utile qu’un stage de tricot pour serpents à sonnette.
Mais la pleine conscience, c’est déjà ceci : observer, sans jugement.
C’est prendre conscience de l’ennui, sans vous y noyer, comme si vous observiez un nuage passer dans le ciel de votre esprit.
C’est remplacer les automatismes reptiliens de fuite et d’attaque par une élévation de l’esprit orienté vers la bienveillance, la curiosité et la compréhension.
Et c’est alors qu’apparait le « non », ce n’est pas simplement la conscience d’un profond ennui… Car la pleine conscience va au-delà de ce simple constat.
Elle peut être l’opportunité de remarquer mille choses que vous n’auriez jamais vues autrement :
• La façon dont Michel articule chaque « euuuh » avec une précision chirurgicale.
• Le duel silencieux des stylos qui dansent sur les blocs-notes et des coudes qui retiennent des mentons mutins et somnolents.
• L’évolution fascinante des auréoles sur la chemise de votre voisin…
Contre la rancœur, la pleine conscience protège votre cœur
C’est aussi l’occasion de prendre conscience de vos propres réactions face à l’ennui.
Comment votre corps réagit-il ? Votre respiration change-t-elle ? (Si vous ne respirez plus c’est que vous êtes mort d’ennui)
Vos pieds s’agitent sous votre chaise ? Votre corps en avant sur la chaise révèle que vous êtes prêt à vous éjecter au premier signe de levée du camp ?
Quelles pensées traversent votre esprit ? L’impatience ou la colère tournent en boucle dans votre esprit ?
Si des tensions resserrent vos mâchoires ou que vous commencez à voir rouge, c’est le moment de vous relaxer pour prévenir la crise d’apoplexie !
C’est médicalement reconnu, la mauvaise humeur ce n’est pas bon pour votre cœur !
Alors que les pensées positives économisent votre énergie.
Je vous invite à faire une petite pause café et vidéo avec cette courte intervention qui illustre justement ce propos…
La conscience de l’ennui, une porte vers votre créativité
Reprenons.
En fin de compte, dans ces moments de pleine conscience, vous êtes le réalisateur de votre propre film intérieur.
Vous observez, vous cadrez, vous zoomez sur les détails, vous prenez de la hauteur… Et vous ne vous laissez pas emporter par le scénario.
Et qui sait ? Peut-être qu’en pratiquant ainsi, vous finirez par déceler une note d’humour, une étincelle d’intérêt ou même une idée géniale au milieu de ce désert apparemment stérile…
Car oui ! De grandes inventions ont pu naître de moments de profond ennui !
L’ennui en réunion pourrait se révéler devenir le terreau fertile de votre créativité ?
Qui l’eût cru ? Peut-être pas vous avant tout !
Imaginez un peu : vous voilà, coincé(e) dans la salle de réunion numéro 3 (celle avec la climatisation capricieuse et les chaises grinçantes), à écouter pour la énième fois les règles de demande de congés que tout le monde doit suivre (sauf votre N+1…).
Et soudain, paf ! L’illumination !
Vous ne me croyez pas ? Alors, je vous propose une pause « Le saviez-vous ? »
Origine du post-il
L’origine du Post-it ? Inventé par un type dont les pensées vagabondaient alors qu’il chantait pendant la répétition de sa chorale à l’église !
Origine du slinky
Le Slinky ? Ce ressort qui sait descendre les escaliers tout seul pour le plus grand ravissement de notre enfant intérieur. Il est le fruit de la méditation d’un ingénieur naval absorbé par la chute accidentelle de grands ressorts d’une étagère de son laboratoire de recherche.
La prochaine fois que vous faites tomber votre stylo en réunion, dites-vous que vous êtes peut-être en train d’inventer le prochain jouet culte !
Origine de la pomme de Newton
Et la théorie de la gravité ? D’accord, la pomme qui tombe sur la tête de Newton est probablement une légende, mais avouez que ça ressemble furieusement à quelqu’un qui s’ennuie sous un arbre, non ?
Créer en s’ennuyant, à vous maintenant
… Qui sait, face au désespérant « rappel à la vigilance » de votre chef, vous êtes peut-être sur le point d’imaginer le scénario de la prochaine série à succès !
Donc la prochaine fois que vous sentez l’ennui vous envahir, accordez-vous le droit de faire une découverte révolutionnaire.
Qui sait ? Votre façon de gribouiller distraitement sur votre bloc-notes deviendra peut-être le logo d’une start-up à succès ? Ou allez-vous vous découvrir des talents d’artiste zentangle !
Oui, l’ennui stimule la créativité, c’est scientifiquement prouvé. Et c’est d’ailleurs un sujet qui préoccupe les pédagogues inquiets de voir les nouvelles générations omni-connectées incapables de s’ennuyer.
En somme, plus vous vous ennuyez, plus vous développez votre intelligence.
Si votre collègue jaloux vous surprend en train de rêvasser, dites-lui dire que vous êtes en plein processus créatif.
C’est pour le bien de l’entreprise (et pour le vôtre s’il vous imite et vous oublie un peu) !
Quoi qu’il en soit : que cette leçon (vaut bien un fromage sans doute) rende vos prochaines réunions soporifiques un peu plus attrayantes.
Et promettons-nous une chose : la prochaine fois qu’on se retrouve coincé dans une réunion interminable, rappelons-nous notre nouveau mantra…
Je ne suis pas en train de m’ennuyer, je développe la pleine conscience de mon processus créatif 🙂
Photo Unsplash : Priscilla Du Preez | Wren Meinberg